89 142 clichés
2 067 titres de films
1915-1919

Images fixes consultables sur poste informatique : 86,76 %*
Images animées consultables sur poste informatique : 91,68 %*
*Données 2019

AUL 21
Reims. 1917
Deux poilus place Royale.
Photographe Fernand Cuville

La SCA et la SPA fusionnent en janvier 1917 pour devenir la section photographique et cinématographique de l’armée (SPCA), basée rue de Valois à Paris. Elle compte dans ses rangs une centaine d’hommes et de femmes réunis sous le commandement du sous-lieutenant Pierre-Marcel Lévi, ancien chef de la SPA et dispose des laboratoires nécessaires à la diffusion massive des images.

En août 1918, la SPCA devient le service photographique et cinématographique de guerre (SPCG) et connaît une série de restructurations qui voient la dispersion de ses archives à partir du 10 septembre 1919. Connus sous le nom de « fonds Valois », les films et les photos sont gérés par le sous-secrétariat aux beaux-arts via la société privée « des archives d’art et d’histoire ».

SPA 25 Z 1378
Saint-Etienne. Février 1916
Forges de la Chaléassière. Adaptation de la calotte par trois points de suture.
Photographe Isidore Aubert

Au cours de l’entre-deux-guerres, une section cinématographique rattachée au service géographique de l’armée, commandée à partir de 1926 par le capitaine puis commandant Calvet et dont la mission est de réaliser des films d’instruction, prépare le contretypage des films produits par les SCA-SPA-SPCA-SPCG. Ces collections reconstituées et épargnées par le second conflit mondial rejoignent la cinémathèque du fort d’Ivry à partir de 1949. En 1973, la collection des photographies sur plaques de verre intègre le département des archives.

Conservée sur plaques de verre de différents formats (référence SPA), la partie photographique du fonds témoigne des combats menés par les troupes françaises, coloniales et alliées sur terre, dans les airs et sur les mers. Les opérations sur le front occidental, de la mer du Nord à la frontière suisse, et sur le front d’Orient ont été couvertes par les opérateurs militaires français. Les grandes batailles de la guerre, Verdun et la Somme en 1916, le chemin des Dames en 1917 et les grandes offensives de 1918, y trouvent des échos particuliers. Les moyens militaires mis en oeuvre par chaque pays belligérant à travers le développement de l’artillerie, de l’aviation et des chars sont dévoilés. Les personnalités de la guerre sont mises à l’honneur, au même titre que les efforts des populations civiles, mobilisées dans l’agriculture ou l’industrie.

La collection cinématographique, sur pellicule 35 mm en nitrate de cellulose (référence 14.18), est jusqu’en janvier 1917 élaborée pour les besoins des maisons cinématographiques (Éclair, Éclipse, Gaumont, Pathé) qui en diffusent le contenu dans leurs salles. L’ECPAD conserve également les épreuves de tournages, ainsi que des journaux d’actualités hebdomadaires intitulés les Annales de la guerre, réalisés à partir de 1917 et diffusés par le ministère de la guerre.

Une collection de films spécialement édités pour le service de santé des armées (référence SS) témoigne, quant à elle, des avancées des sciences médicales au profit des soins aux combattants. Un autre ensemble, édité en collaboration avec la direction des inventions (l’ancêtre du CNRS), atteste des débuts de l’enseignement par l’image en matière militaire.

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