Réalisateur : Antoine Lassaigne
Année : 2011
Durée : 2 x 52 mn
Producteurs :
Beau comme une image, France Télévisions, Histoire, Service historique de la Défense
Diffuseurs : France Télévision, Histoire
Résumé du film:
1940 -–Six semaines auront suffi à l’Allemagne pour contraindre la France à cesser le combat. 1 800 000 soldats français sont faits prisonniers. C’est le début d’une captivité qui durera, pour la grande majorité d’entre eux, de longues années…
Fin des années 90 – Les Russes remettent au Service historique de la Défense sept kilomètres d’archives françaises qu’ils avaient saisies à Berlin en 1945. Dans ces archives, ont été retrouvés une cinquantaine de petits carnets confisqués par les Allemands à des prisonniers de guerre français qui racontent leur vie quotidienne. Parmi les auteurs de ces carnets que nous avons réussis à identifier, nous avons rencontré 3 survivants …
Ce que propose ce film documentaire en deux parties, à base d’archives et de témoignages, tourné en France et en Pologne sur les vestiges du stalag VIII c de Zagan en Silésie, c’est d’écouter ces témoins oubliés, Louis Dauge, Henri Courcenet et André Thomasson, nous raconter leur histoire…
Qui sont ces soldats qui nous livrent au jour le jour leurs impressions dans leurs journaux intimes ? Quels sont leurs espoirs ? Leurs déceptions ? Comment ont-ils vécu l’attente, la défaite et la captivité ? C’est ce que révèlent ces « carnets volés ».
Synopsis :
Un documentaire en deux parties :
1/ De l’attente à la défaite
2/ De la défaite à la captivité
1ère partie
La drôle de guerre (formule due à Roland Dorgelès) est la période de la
Seconde guerre mondiale qui commence la déclaration de guerre par la
France et le Royaume-Uni à l’Allemagne le 3 septembre 1939 et se termine
par et se termine par l’invasion par cette dernière de la France, de la
Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas le 10 mai 1940. À travers
témoignages, archives et évocations, le film recrée l’atmosphère étrange
de cette période où l’armée française perd le moral de septembre 1939
et, sous l’effet de l’ennui, de l’inaction, de la morosité, sombre dans
une profonde dépression, que ne réussissent pas à contrecarrer les
activités sportives ni les animations de music-hall. De Jean-Paul Sartre
ou Pierre Dac aux simples soldats, les récits qui nous sont parvenus de
cette époque décrivent une guerre irréelle. Si on ne fait rien ou
presque à l’avant sur le front, à l’arrière, au contraire, on s’organise
et on s’active, les femmes remplaçant les hommes. Autrement dit, la
drôle de guerre, c’est le monde à l’envers…
2ème partie
Sur la ligne Maginot, épicentre de la «drôle de guerre», des soldats
qui, après avoir attendu pendant des mois que l’ennemi les attaque de
face, se voient obligés de défendre soudain contre toute attente, leurs
arrières. Mais la ligne Maginot se révèle à la hauteur de son objectif
puisqu’elle a été conçue pour que les fortins puissent se couvrir les
uns les autres. Après des combats violents, l’armistice est signé. Les
25 000 hommes affectés à la ligne Maginot, qui s’étaient retrouvés à
combattre derrière les lignes allemandes, sont contraints de renoncer à
se battre. En 1940, plus de 1 800 000 soldats français ont été faits
prisonniers. 1 450 000 d’entre eux ont ensuite connu la captivité en
Allemagne, près de 1 000 000 pendant cinq ans.