Partenaire depuis 2017 de l’Atelier Montage d’Archives proposé aux étudiants du Master 2 Histoire du cinéma de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, l’ECPAD met à sa disposition les sources cinématographiques et photographiques sélectionnées par les étudiants, leur propose un accompagnement scientifique tout au long de leur recherche au sein des archives et leur permet de bénéficier d’une prestation de montage son dans des conditions professionnelles grâce au soutien du pôle production audiovisuelle de l’établissement.

Nous vous proposons de découvrir une série de dix courts métrages de montage d’archives, réalisés en 2017 et 2020.

1/10 – Toubiba (2017)

Juliette Delain
18 min., archives de l’ECPAD.

Pendant la guerre d’Algérie, deux jeunes femmes décident de s’engager au sein d’un corps militaire exclusivement féminin de l’armée française : les équipes médico-sociales itinérantes.

2/10 – Capture (2018)

Anouk Phéline
14 min, archives de l’ECPAD et archives privées.

Ce film est dédié à la mémoire de mon grand-père, qui passa sa jeunesse en captivité dans un camp d’officiers français en Allemagne, pendant la Seconde Guerre mondiale. Les bribes de son histoire personnelle – quelques notes, quelques portraits – résonnent avec les visages anonymes de prisonniers capturés par les films et les photographies de l’époque (archives de la Wehrmacht et des armées alliées). La capture des hommes coïncide avec celle des images.

3/10 – Le bras armé (2019)

Agnès Pelletier
5 min, archives de l’ECPAD.

À la fin de la première guerre mondiale, des centres de rééducation accueillent des mutilés. Des médecins y conçoivent des prothèses aux mécaniques complexes leur permettant dans un premier temps de travailler à la reconstruction du pays. Le système des prothèses ne cesse de s’améliorer. Mais celui-ci est souvent lourd et pesant pour les personnes concernées qui doivent apprendre à vivre avec leur mutilation.

4/10 – Une pomme à Noyelles-sur-Mer (2019)

Xia Wenlin
12 min, archives de l’ECPAD.

Quand Diane était petite, sa grand-mère lui avait raconté que, pendant la Première Guerre mondiale, des travailleurs chinois se rendaient souvent dans leur verger et en emportaient des pommes. Chaque fois que Diane observe son visage dans le miroir, elle croit reconnaître des origines chinoises. Elle décide donc d’explorer cette période de l’Histoire. Sa grand-mère aurait-elle vraiment vécu une histoire d’amour avec un travailleur chinois?

5/10 – Regard(s) sur l’Indochine (2019)

Justine Royer
6 min, archives de l’ECPAD.

Le poilu aux guêtres recouvertes de boue fumant sa pipe en sortant d’un boyau, le GI à l’assaut des plages de Normandie, les cigarettes coincées dans le casque du Marine sautant d’un hélicoptère. Notre imaginaire foisonne de ces images d’archives et de fictions qui ont participé à la construction d’une esthétique de la guerre. Mais pour l’Indochine, un silence s’installe. Pourtant, les images existent. Alors comment expliquer cette absence, ce trou de mémoire ?

6/10 – Elle t’aimera pas même à cent ans (2017)

Sara Chai
7 min, archives de l’ECPAD.

« Je suis né le 11 janvier 1944 à Sebdou, grosse bourgade de l’ouest algérien, au sud de Tlemcen. Dès 1956 le quartier est entièrement contrôlé par le FLN. Les rumeurs de la guerre restent lointaines à mes oreilles. Un jour de juin 1960, je suis embauchée dans la harka du 2e régiment étranger de parachutistes. »

7/10 – D’un printemps à l’autre (2018)

Agathe Auger
12 min, archives de l’ECPAD

En 1918, le château de Blérancourt dans l’Aisne est complètement détruit par les Allemands. Les enfants accueillis par le CARD (Comité américain pour les régions dévastées) doivent quitter les lieux. Parmi eux, Gabrielle, petite fille âgée de cinq ans. Des années plus tard, après avoir effectué des recherches sur ces neuf mois passés à Blérancourt, elle se souvient.

8/10 – Les remplaçantes (2019)

Cyprien Rigolo
7 min, archives de l’ECPAD

En 1914, les femmes prennent la relève des Hommes partis sur le front. Dans les campagnes, elles travaillent sans relâche. Leur vie est rythmée par le dur labeur des champs. Les seuls moyens de communication dont disposent ces femmes sont des lettres envoyées et laissées à leurs proches.

9/10 – La victoire est un point de départ (2017)

François Labitrie
6 min, archives de l’ECPAD

Les libérateurs victorieux voyagent à travers l’Italie jusqu’à la ville éternelle. Leur périple est ponctué de rencontres avec des italiens extatiques qui manifestent leur bonheur devant la caméra conquérante. Mais derrière cette joie apparente semble se tapir une étrange inquiétude.

10/10 – La saison des pluies (2019)

Elise Lawrence
8 min, archives de l’ECPAD

Rwanda, 1994. Avant, pendant et après le génocide qui aura tué plusieurs centaines de milliers de Tutsis, les opérateurs de l’armée française, déployés lors de plusieurs opérations militaires, ramènent des images de ce pays meurtri. À travers elles, ainsi que des témoignages de rescapés, que peut-on voir d’une violence qui aura horrifié le monde ?

L’Atelier Montage d’Archives est né d’une volonté d’expérimenter de nouvelles passerelles entre recherche académique et création cinématographique. Il a été créé en 2016 par Ania Szczepanska, maîtresse de conférence à l’université Paris 1 et historienne du cinéma, sous l’impulsion des travaux de Sylvie Lindeperg, historienne et professeure à l’université Paris1 Panthéon-Sorbonne.
Dans le cadre de cet atelier, les étudiants du Master 2 Histoire du cinéma mènent leur recherche sous la forme d’un film de montage, réalisé essentiellement à partir des fonds photographiques et cinématographiques de l’ECPAD, accompagné d’un court mémoire écrit. Ils pensent ainsi l’écriture de l’Histoire à partir de leur expérience d’écriture et de montage, explorant les voies de la création qui animent chercheurs et artistes.

Dans le cadre de ce partenariat, une sélection des films réalisés dans l’année est projetée au festival War on Screen de Châlons-en-Champagne, dont l’ECPAD est un partenaire historique.