Dans sa rubrique « Portraits de chercheurs », l’ECPAD met en avant des scientifiques, des enseignants, des doctorants qui, dans le cadre de leurs travaux de recherche, sont amenés à explorer les archives de l’établissement. Ce quatrième portrait est consacré à Pascal Peccavet, chercheur se consacrant à la bataille de Diên Biên Phu, attaché principal d’administration d’État au ministère de l’Éducation nationale, et ancien commandant de ligne et pilote d’hélicoptère de l’armée de Terre.

Avec 2 500 heures de vol à son actif, Pascal Peccavet est pilote depuis ses seize ans (planeur) et rejoint les armées françaises pendant dix-huit ans comme pilote d’hélicoptère dans l’armée de Terre avant de devenir attaché principal d’administration d’État au ministère de l’Éducation nationale. 

Chercheur spécialisé dans la bataille de Diên Biên Phu, pendant la guerre d’Indochine, Pascal Peccavet explore les fonds de l’ECPAD depuis huit ans. Depuis 2019, il prépare une conférence dédiée à cette célèbre bataille. Une conférence qui s’est ensuite transformée en l’écriture d’un livre : Journal de marche sur la bataille de Diên Biên Phu du 20 novembre au 7 mai.

Pour nourrir ces 650 pages et 400 photographies, le chercheur consulte régulièrement les fonds Indochine et Tonkin disponibles à la médiathèque du Fort d’Ivry. Grâce aux archives de l’établissement, il peut situer différents événements importants de ce conflit et ainsi réaliser une cartographie complète du camp retranché de Diên Biên Phu. Il a été particulièrement marqué par un panoramique à 360 degrés réalisé par Daniel Camus montrant la structure du camp, les installations et la vie des hommes sur place. Grâce à ce document, il a pu confirmer la position GPS exacte de l’ensemble des photographies réalisées dans ce camp.

L’arrivée du site Internet ImagesDéfense permet au grand public d’accéder à une grande partie des fonds de l’ECPAD. Parmi ceux-ci, de nombreuses archives portent sur la guerre d’Indochine et nourrissent le travail de recherche de Pascal Peccavet. Pour le chercheur, ces archives « permettent au public de se rendre compte de la vie des soldats ». À travers ces photographies, il souhaite « emmener le public dans les tranchées, sur les collines, dans la boue et les rizières ; avec les soldats qui se sont battus, pour qu’ils comprennent l’ampleur de la bataille et le sacrifice de ces hommes ».