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    Germaine Kanova. Regard d’une photographe sur la Libération (2025)

    • Exposition

    Publié le 16 avril 2025

    Le musée national de la Marine à Port-Louis et l’ECPAD s’associent pour mettre en lumière le parcours exceptionnel et méconnu d’une grande figure de la photographie : Germaine Kanova (1902-1975), l’une des premières femmes photographes de guerre en France.

    À l’occasion de la commémoration du 80e anniversaire de la libération de la Poche de Lorient et de la découverte du charnier de Port-Louis, le musée national de la Marine à Port-Louis et l’ECPAD s’associent pour mettre en lumière le parcours exceptionnel et méconnu d’une grande figure de la photographie : Germaine Kanova (1902-1975), l’une des premières femmes photographes de guerre en France.

    Engagée au Service cinématographique de l’armée (SCA) en 1944 comme photographe de guerre, Germaine Kanova arrive en Bretagne au printemps 1945 pour couvrir la reddition de la Poche de Lorient. Le 23 mai, elle se rend à Port-Louis. Son reportage sur la découverte du charnier de la citadelle contenant les corps de soixante-neuf victimes témoigne de l’indicible horreur de la guerre.

    Cette exposition présente de nombreux clichés inédits de ce reportage poignant mais aussi un aperçu de l’exceptionnel parcours d’une photographe hors du commun : de son activité de portraitiste avant et après la guerre aux reportages attestant de l’engagement des troupes françaises et coloniales ainsi que de la dureté des combats.

    Aperçu de l’exposition Germaine Kanova. Regard d’une photographe sur la Libération

    Germaine Kanova, photographe de guerre

    Née en 1902 à Boulogne-sur-Mer, Germaine Kanova évolue dans le milieu artistique d’Angleterre de l’entre deux-guerres et acquiert une certaine notoriété en réalisant de nombreux portraits d’artistes dans son studio londonien. En novembre 1944, elle s’engage au SCA qui déploie alors des reporters aux quatre coins du front pour « ramener des images » destinées aux journaux du ministère de la Guerre afin de renforcer le lien entre la Nation et son armée. Grâce à son savoir-faire de portraitiste, elle participe à la propagande par l’image en livrant une vision victorieuse des armées françaises, incarnant patriotisme et courage.

    Du front Atlantique (décembre 1944) à l’Alsace (janvier 1945) jusqu’à l’Allemagne (avril 1945), Germaine Kanova réalise une production photographique foisonnante, documentant tout ce qu’elle peut sur le sujet de la guerre. Pour cette dernière campagne en Allemagne, elle est citée à l’ordre du régiment et décorée de la Croix de guerre avec étoile de bronze pour souligner son sang-froid et son courage.
    En mai 1945 à Port-Louis, elle réalise des images-preuves de la découverte du charnier, attestant de l’identification et de la mise en bière des soixante-neuf fusillés de la citadelle, reflétant aussi ses interrogations et son regard humain sur l’absurdité de la guerre.

    Photographe de plateau après la guerre, Germaine Kanova, qualifiée par ses amis « d’esprit libre et aventureux », décède le 27 janvier 1975 à Antibes.

    Portrait de Germaine Kanova, photographe du service cinématographique de l’Armée (SCA).
    Entre le 10 et le 12 avril 1945 – Bade-Würtemberg (Allemagne)
    © Auteur inconnu/ECPAD/Défense

    La Poche de Lorient, la citadelle occupée

    Une des fosses contenant les corps de 69 résistants fusillés par les Allemands avant l’été 1944 à la citadelle de Port-Louis, le 23 mai 1945.
    © Germaine Kanova/ECPAD/Défense

    En août 1944, face à la progression alliée, près de 26 000 soldats allemands se retrouvent à Lorient. Les mouvements de résistance se structurent peu à peu dans et autour de la zone assiégée. Dans la citadelle de Port-Louis, occupée par l’infanterie allemande depuis 1940, une prison est construite en août 1944 sur les ordres du général Düvert, responsable d’une répression très dure contre les maquisards du secteur de Lorient. De février à juillet 1944, soixante-neuf résistants sont emprisonnés avant d’être fusillés au bord de trois fosses à l’extérieur de la citadelle.


    La Poche de Lorient, l’un des derniers bastions allemands, est libérée le 10 mai 1945. La fosse contenant les soixante-neuf corps est découverte le 18 mai 1945, alors que les Allemands ont dynamité le stand de tir de Port-Louis pour cacher ces exécutions. Ils sont exhumés le 23 mai par des prisonniers allemands employés à fouiller les décombres. Les officiers allemands sont contraints de défiler devant les fosses et les cadavres.
    Germaine Kanova, qui couvre la libération de la ville de Lorient pour le SCA, prend des clichés d’une très grande intensité de la découverte du charnier de Port-Louis. Ses photographies font office de preuves et constituent un témoignage exceptionnel.


    Informations pratiques

    Germaine Kanova. Regard d’une photographe sur la Libération
    Musée national de la Marine – Citadelle de Port-Louis
    Du 24 mai 2025 au 4 janvier 2026


    Accès, horaires, tarifs
    Co-organisée par le musée national de la Marine et l’ECPAD

    L’exposition a reçu le label national « 80 ans de la Libération » et le label « 80e anniversaire de la libération de la Poche de Lorient »