La première acquisition est un daguerréotype 1/6 de plaque, dont l’auteur n’est pas identifié, conservé dans son montage d’origine. La date de la prise de vue serait l’année 1850. Le modèle est un gendarme qui porte une médaille d’honneur remise pour actes de bravoure, datant probablement de la Monarchie de Juillet (1830-1848). Il s’agit du quatrième daguerréotype, procédé fondateur de la pratique photographique mis au point par Nicéphore Niépce (1765-1833) et Louis Daguerre (1787-1851) dans les années 1830, acquis par l’établissement depuis 2020, lui permettant ainsi de compléter ses collections de procédés photographiques du XIXe siècle.
Le deuxième lot se compose de trois albums sur l’aérostation pendant la première guerre mondiale. Protégés par une reliure en percaline verte pour l’un et bordeaux pour les deux autres, les albums se composent respectivement de 96, 102 et 107 épreuves argentiques d’époque, monochromes ou en noir et blanc, contrecollées sur cartons ou insérées dans les feuillets. Légendées avec précision, les photographies, dont les auteurs sont anonymes à l’exception d’une série du lieutenant Sampité, consistent en portraits de soldats (« Les dragons aux tranchées », « sous-officiers du 1er escadron »), en prises de vues de leurs abris et de leurs cantonnement (« La cagna et le proprio. Bois du Chana »). L’aérostation fait l’objet de nombreuses épreuves permettant de diversifier les points de vue, au sol, avec l’ascension des nacelles, les ballons camouflés dans les campements, la réparation des ballons, et dans les airs avec des photographies aériennes. Les photographies d’une portée religieuse sur la « Semaine sociale de Metz » au petit séminaire et sur une bénédiction de la mer en 1919 viennent compléter ce remarquable ensemble.