Dans ses « portraits de chercheurs », l’ECPAD met en avant des scientifiques, des enseignants, des doctorants, des artistes en résidence qui, dans le cadre de leurs travaux de recherche, sont amenés à explorer les archives de l’établissement. Ce sixième portrait est consacré à Lucie Maillot, autrice et illustratrice jeunesse en résidence au fort de janvier à avril 2023.

Diplômée de l’École Supérieure d’Art de Lorraine (Metz) en 2013, Lucie Maillot se spécialise dans l’illustration jeunesse et la bande dessinée. Elle réalise des dessins pour des livres illustrés tels que Le Chapifoin, écrit par Mathilde Fonvillars et paru aux éditions La Palissade en 2016, Flopsy, avec l’auteur Fred Dupouy et publié aux éditions Talents Hauts en 2017, ou l’album jeunesse La Vache qui savait lire, écrit par Jo Hoestlandt et sorti aux éditions Père Castor en 2019. L’illustratrice travaille également pour la presse jeunesse et pour des manuels scolaires aux éditions Hachette et Hatier. En 2022, elle a participé à la résidence de création littéraire La Fabrique du Livre Jeunesse à Aix-en-Othe (Aube).
Elle met en images divers types de livres, de l’album au roman en passant par les jeux et les documentaires, et décrit son style de dessin comme assez simple mais dynamique et juste.

Cherchant à se remettre à la bande dessinée, elle a répondu à l’appel à projets et proposé de travailler sur un sujet peu connu : le ralliement de Saint-Pierre-et-Miquelon à la France Libre en décembre 1941.
Dès son entrée à La Résidence au Fort, ses recherches ont porté sur les archives photographiques de la France Libre. Elle a consulté beaucoup de dossiers dans le fonds Londres.
Lucie Maillot connaissait l’ECPAD de nom mais n’en avait jamais consulté les fonds d’archives.
Elle a été très vite enthousiasmée par les photographies sur les navires pendant la traversée, trouvant le cadrage assez moderne, très rapproché, pas forcément droit (ce qui est assez normal pour des clichés réalisés en mer). Elle s’est étonnée des photos prises pendant l’arrivée des corvettes sur l’île de Saint-Pierre, ne pensant pas trouver d’images de ce moment, tout comme certaines images du Surcouf dont une scène photographiée à l’intérieur du sous-marin.
Enfin, les images de gros chiens de type Terre-Neuve attendant sur le quai l’ont particulièrement marquée.
Travaillant sur une bande dessinée, Lucie devait visualiser certaines choses afin d’éviter erreurs et anachronismes. Par exemple, il lui fallait des visuels des corvettes de type Flower utilisées à l’époque pour voir comment elle pouvait les dessiner, mais aussi des visuels d’uniformes, de quelques bâtiments, etc.
D’autres images aident simplement à s’imprégner de l’ambiance de l’époque.

« Les fonds d’archives de l’ECPAD sont une source incroyable et très utile de documentation pour toute personne travaillant sur un sujet historique moderne. Il faut juste savoir ce que l’on cherche et vers quels fonds se tourner ».