L’ECPAD propose une websérie consacrée à plusieurs dates clefs de l’année 1940. À travers dix épisodes de deux à trois minutes réalisés à partir des archives conservées par l’ECPAD, la série Comme en 40 ! retrace les grandes dates de 1940 et permet de « rappeler des faits historiques, certains connus, d’autres oubliés, qui attestent tous du courage et de la valeur de ceux qui les ont menés » (Geneviève Darrieussecq, ministre déléguée auprès de la ministre des Armées, 16 mai 2020).  
Les trois derniers épisodes seront diffusés sur les sites Internet et les réseaux sociaux du ministère des Armées et de l’ECPAD dans le courant du mois de novembre.

Épisode 10 : Ralliements africains, les débuts d’une renaissance

Après son discours à la radio de Londres, le général de Gaulle est reconnu par Winston Churchill comme « chef des Français libres ». Mais il est seul, ou presque. En quelques semaines, le ralliement de plusieurs territoires d’Afrique équatoriale française est un succès d’une portée politique et stratégique considérable. Car ces ralliements vont permettre « d’arracher la France libre à l’exil et l’installer en toute souveraineté en territoire national » selon les propres mots du Général. 
Ainsi, dès la fin du mois d’août, la France libre dispose d’une assise territoriale pour mettre en place l’embryon d’un nouveau gouvernement et d’une nouvelle administration et constituer une nouvelle armée sous l’emblème de la croix de Lorraine. 
Quels sont les visages de cette renaissance en Afrique ? Nous retiendrons trois noms, trois personnalités qui, par leurs actions décisives, ont permis un tournant fondamental pour le camp gaulliste. Cet épisode de la websérie propose une approche plus descriptive que chronologique des hommes de l’été 1940.

Les épisodes précédents

Épisode 9 : 11 novembre 1940, la jeunesse de France résiste

Depuis 19220, le 11 novembre est le jour officiel célèbre de la commémoration de la fin de victoire de la Première Guerre mondiale sur le front occidental. Néanmoins, entre 1940 et 1944, le commandement allemand et le gouvernement de Vichy décident d’interdire toute cérémonie rappelant la défaite allemande. Désormais l’anniversaire de l’armistice ne sera même plus un jour férié. Dans une France anéantie par la défaite, la colère gronde. Les jeunes en particulier ne supportent pas la présence humiliante des soldats du IIIe Reich. Si le premier déclencheur de cette animosité reste la poignée de mains entre Pétain et Hitler à Montoire le 24 octobre 1940, l’arrestation six jours plus tard du professeur Langevin, figure de la science française, finit de mettre le feu aux poudres dans le milieu estudiantin. Et c’est ainsi que le 11 novembre vers midi, dles étudiants décident de braver l’interdiction de manifester. Les premiers heurts éclatent sur les Champs-Élysées entre une centaine de jeunes gens arborant des cocardes tricolores, et la police. Au final, c’est près de 4 000 manifestants, brandissant des drapeaux tricolores, lançant des « Vive la France ! » et chantant La Marseillaise, qui sont venus s’incliner devant la tombe du soldat inconnu.

Épisode 8 : Chasselay, le massacre des tirailleurs / Diffusion le 8 novembre

Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain, chef du gouvernement français, annonce aux Français et aux combattants la cessation des combats. Pourtant, face à l’ennemi qui déferle sur le pays, les tirailleurs sénégalais du 25e RTS continuent le  combat. Pour de nombreux Français, la bravoure des tirailleurs est le symbole d’une France qui reste debout.  Les 19 et 20 juin, à Chasselay, près de Lyon, ces combattants venus du Sénégal, du Mali, de Guinée, du Gabon et du Maghreb se battent jusqu’à leurs dernières forces. Submergés en armement et en nombre, à court de munitions, ils doivent se rendre. La haine et le racisme développés par la propagande nazie poussent les troupes allemandes à commettre des crimes de guerre contre ces soldats africains.
À Chasselay, les tirailleurs sont conduits, avec leurs officiers français, dans un champ. Après triage, les soldats blancs assistent alors impuissants  à l’assassinat de leurs frères d’armes abattus lâchement par les mitrailleuses des Panzers allemands.
Les habitants de la région n’oublient pas le martyr des soldats africains et, deux ans plus tard, c’est avec des fonds privés que le Tata sénégalais (enceinte sacrée en wolof) est érigé pour offrir une sépulture digne à ces hommes venus, si loin de chez eux, mourir pour la France.

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