La web-série 1870, l’année terrible propose de redécouvrir l’histoire de la guerre de 1870-1871, à travers ses sites culturels et de mémoire, par le récit de lieux ou d’objets aussi symboliques qu’insolites.

C’est ainsi que la série s’ouvre, par exemple, sur le Panorama de Rezonville, peint par Alphonse de Neuville, qui évoque les premiers combats de l’armée française. Elle propose dans les épisodes suivants un regard sur les « petites histoires » de 1870, comme celle d’une famille de Champigny-sur-Marne réfugiée à Paris ou encore le compas utilisé par le colonel Denfert-Rochereau pendant le siège de Belfort.

La réalisation de cette web-série fait partie d’une programmation d’événements et de commémorations visant à commémorer cette guerre souvent éclipsée par les deux guerres mondiales.

« Le ministère des Armées, deuxième acteur culturel de l’État et acteur essentiel de la politique de mémoire, souhaite faire de ce 150e anniversaire un moment de « retour en mémoire«  et de transmission d’une page de notre histoire nationale et européenne. »

Geneviève Darrieussecq,
ministre déléguée auprès de la ministre des Armées,
chargée de la Mémoire et des Anciens combattants.

Épisode 10
Le cimetière franco-allemand et la Halle du Souvenir de Gravelotte

Le cimetière franco-allemand et la Halle du Souvenir de Gravelotte ont été construits pour rappeler le terrible coût humain de la guerre de 1870.

En effet, la bataille de Gravelotte (Moselle) est l’une des plus sanglantes de cette guerre : les affrontements qui se déroulent entre le 14 et le 18 août font plus de 75 000 morts.

Ce conflit marque un tournant dans la prise en charge des sépultures des combattants par les États. Lors de la signature du traité de Francfort du 10 mai 1871, les gouvernements français et allemand s’engagent à entretenir les tombes des soldats sur leurs territoires respectifs, organisant pour la première fois l’aménagement des sépultures de guerre.

Les épisodes précédents

Épisode 9
1870, à la croisée des guerres

La guerre de 1870 marque un tournant dans la conduite des conflits armés. La révolution industrielle change le visage de la guerre avec l’apparition de nouvelles armes comme le fusil Chassepot ou les canons Krupp.

Malgré ces changements majeurs et une puissance de feu nouvelle, les stratégies militaires telles que les manœuvres de fantassins en rang serrés ou les charges de cavalerie restent celles du passé. Ce décalage, responsable de pertes lourdes pour les deux camps,  fait de cette guerre la préfiguration des conflits du XXe siècle.

Épisode 8
La retraite de l’armée de l’Est 

Échouant à libérer Belfort et poursuivie par les Prussiens, l’armée de l’Est, composée de 150 000 hommes, se replie vers Pontarlier (Doubs), porte d’accès vers la Suisse voisine. Au cœur de l’hiver, mal équipés et à bout de forces, les soldats investissent le fort de Joux qui passe dès lors en état de siège. Grâce à une habile réorganisation des positions d’artilleries du fort, ils parviennent à repousser les Prussiens. Les 90 000 soldats survivants à l’hiver et aux combats sont finalement accueillis en Suisse, dans le cadre d’une convention d’internement avec un pays neutre.

Épisode 7
Les civils frappés par la guerre 

À partir du 19 septembre 1870, Paris est encerclée par les Allemands. Durant six mois, au cœur de l’hiver, les habitants cherchent de quoi vivre, manger et se chauffer.

Les archives de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) font état, à travers l’exemple des Bessault-Tillet, une modeste famille de cordonniers, des aides apportées aux nécessiteux : grain, riz, farine, charbon mais aussi vêtements et chaussures. En février 1871, à la fin du siège, le retour au village est marqué par la découverte de l’ampleur des destructions. Cet épisode rappelle à quel point les civils souffrent des conflits.

Épisode 6
La bataille de Loigny 

Le musée de la Guerre de 1870 de Loigny-la-Bataille (Eure-et-Loir) conserve des uniformes reconnaissables entre tous de zouaves pontificaux, les « volontaires de l’Ouest », venus renforcer l’armée de la Loire. Le 2 décembre 1870, cette armée peu expérimentée, composée d’hommes non aguerris au combat, décide de monter à Paris pour lever le siège qui encercle la capitale.
Les zouaves pontificaux s’illustrent parmi les 800 hommes commandés par le général Sonis lors d’une charge héroïque contre les Prussiens qui se soldera par un échec et de lourdes pertes côté français.

Épisode 5
Le siège de Belfort 

Un nécessaire de géométrie ayant appartenu au colonel Denfert-Rochereau et mis en dépôt par ses héritiers au musée d’Histoire de Belfort peut-il résumer à lui seul le succès du siège du même nom ? Presque, car entre novembre 1870 et février 1871, après 103 jours de siège dont 73 de bombardements, c’est le génie tactique et stratégique de son propriétaire qui fera de la ville de Belfort le symbole de la résistance à l’ennemi.

Cet épisode offre par ailleurs de magnifiques vues aériennes de l’impressionnante citadelle de Belfort.

Épisode 4
Marie-Antoinette Lix, une femme hors du commun 

À travers la présentation de l’épée d’honneur offerte à Marie-Antoinette Lix et conservée au musée de l’Armée, ce nouvel épisode permet de revenir sur la personnalité et le courage de cette combattante lors du conflit de 1870.
Fille d’un ancien grenadier à cheval du Premier Empire, elle reçoit une éducation militaire qui lui permet de s’illustrer en qualité de sous-lieutenant dans le bataillon des francs-tireurs de Lamarche.

C’est également l’occasion de mettre en avant le rôle des femmes dans la protection de la Nation en 1870-1871.

Épisode 3
La charge de la division du général Margueritte lors de la bataille de Sedan

Sedan, département des Ardennes. La ville, située dans une cuvette, est indéfendable et le 1er septembre 1870, l’assaillant allemand profite de cette configuration pour passer à l’attaque.

Cet épisode évoque la bataille de Sedan au travers de la charge héroïque de la première division de cavalerie de réserve, constituée essentiellement par les régiments de chasseurs d’Afrique et commandée par le général Margueritte.

Malgré un échec sanglant, cette résistance chevronnée face à l’ennemi fera dire au roi Guillaume qui assiste à la bataille, admiratif : « Ah ! Les braves gens ! ».

Épisode 2
Les combats de Bazeilles 

Conservé au musée de la Maison de la dernière cartouche à Bazeilles, dans les Ardennes, le tableau Les Dernières cartouches d’Alphonse de Neuville offre une porte d’entrée pour narrer les combats de Bazeilles, qui se sont déroulés le 1er septembre 1870.

Pourquoi ce titre, Les Dernières cartouches ? Cet épisode en apporte l’explication et est également l’occasion de saluer l’héroïsme et le sacrifice des troupes de Marine lors de ces combats, dont la ville de Bazeilles est devenue un symbole.

Épisode 1
Les batailles de Mars-la-Tour/Rezonville et de Gravelotte/Saint-Privat

Cet épisode évoque les batailles de Mars-la-Tour/Rezonville et de Gravelotte/Saint-Privat, communes situées dans les départements de Meurthe-et-Moselle et de Moselle, qui se sont déroulées entre le 16 et le 18 août 1870.

Le récit de ces affrontements se déroule au travers de la présentation du Panorama de Rezonville peint par Edouard Detaille et Alphonse de Neuville, conservé au musée de la Guerre de 1870 et de l’Annexion de Gravelotte (Moselle).

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